Le ministre des affaires étrangères et de la coopération du Mali, Abdoulaye Diop a réagi suite à la levée des sanctions de la Cedeao contre le Niger, Mali, Burkina-Faso et Guinée Conakry annoncée par les chefs d’État membres le 24 février dernier à l’issue d’un sommet extraordinaire à Abuja au Nigeria. Interrogé sur la question lors d’une visite de travail à Moscou le mercredi 28 février dernier, le chef de la diplomatie malienne a déclaré : « Je ne veux pas commenter une décision qui a été prise par une organisation à laquelle le Mali n’appartient pas. Vous le savez, le mois dernier, le Mali, le Burkina, et le Niger ont saisi officiellement la CEDEAO pour indiquer qu’ils se retirent sans délai de cette organisation ». Selui lui, c’est un non évènement. L’autorité ministérielle a expliqué les raisons qui ont poussé les trois (03) pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à quitter l’organisation sous-régionale . « Nous avons vu que progressivement cette organisation est devenue un instrument entre les mains de certaines puissances qui cherchent à créer des désordres dans notre région et qui cherchent à utiliser nos institutions pour pouvoir créer des problèmes au pays, créer même une menace parce que l’organisation a mis sur la table une menace d’agression militaire contre l’un de ses Etats membres », a t-il ajouté . « Nous avons décidé d’apporter aussi une réponse géopolitique en nous mettant ensemble avec un certain nombre de pays avec lesquels nous partageons la même réalité mais aussi la même vision de solidarité entre les pays, d’établir des liens de fraternité et de respect mutuel et de nous mettre à l’abri des situations d’ingérence. Je pense que c’est ce qui est important aujourd’hui à retenir dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel. Nous travaillons pour réaliser ce que nous n’avons pas pu réaliser dans le cadre de la CEDEAO », a conclu le ministre malien
G. T