Au Zimbabwe, les candidats de l’opposition ont été écartés des élections législatives partielles qui ont eu lieu le samedi 09 décembre dernier. Le scrutin s’est déroulé dans une ambiance très tendue après la destitution des députés de la “Coalition pour le changement”, la principale formation de l’opposition, dont les députés ont été élus en août. Pour ce scrutin partiel, seuls les candidats de la ZANU PF au pouvoir étaient en lice puisque la justice a disqualifié les opposants qui espéraient reconquérir leurs sièges. « C’est quelque chose d’autre qui se passe et qui n’a rien à voir avec la volonté du peuple. Cette élection partielle n’est pas pour la population, on ne sait pas très bien ce que c’est », a déclaré Thomas Chuma, habitant de Bulawayo. « À ma grande surprise aujourd’hui, j’étais censé être dans mon bureau de vote, c’est-à-dire Tsi nhi rano BA. Il est donc fermé. Ils ont soulevé toutes les tentes, ils ont tout soulevé, ils sont partis avec. Plus tard, nous avons appris qu’ils disaient que (Scott) Sakupwanya était le député de Mabvuku Tsinhirano. Nous sommes maintenant surpris. Qui a voté pour lui ? » s’interroge Innocent Virimayi, militant de l’opposition et habitant de Mabvuku. L’opposition a dénoncé une tentative illégale du pouvoir de renforcer sa majorité parlementaire. « Nous sommes très en colère. Comment pouvez-vous imposer un candidat à la place de celui qui a été élu ? J’ai été dûment élu le 23 août. Et dans ce cas, je reste et je demeure le chouchou du peuple. Vous pouvez me retirer du parlement et de toutes les institutions gouvernementales, mais vous ne me retirerez jamais du peuple, du cœur et de l’esprit des habitants de Mabvuku.» a indiqué Munyaradzi Kufahakutizwi, un candidat de l’opposition dans la circonscription de Mabvuku.
ZANU-PF a raflé 177 des 280 sièges parlementaires lors des élections nationales, il lui faut seulement 10 sièges pour obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour réviser la constitution.
G.T