Célébration anticipée de la Noël dans les écoles : l’autre malice des promoteurs pour gruger les parents
Au Bénin, le mois de décembre est celui pendant lequel les parents souffrent énormément, surtout ceux ayant leurs enfants dans les écoles du privé. Sous-prétexte que les apprenants doivent fêter la Noël en anticipée avant les congés de fêtes, les promoteurs d’écoles privées exigent des parents des frais de participation qui ne reflètent en rien après, les tableaux qu’ils leur présentent. C’est une autre forme d’escroquerie que les autorités gouvernementales doivent décourager.
Pendant les formalités d’inscription des enfants dès la rentrée des classes, il n’y a pas des frais de participation des apprenants pour la fête de Noël qui sont exigées des parents. Mais en décembre, c’est le casse-tête auquel il faut trouver des solutions pour ne pas subir les pressions des promoteurs d’écoles privées. Fêter est un moyen important pour permettre aux enfants et leurs enseignants de se déstresser après plusieurs semaines de cours, d’effort physique et mental. Des moments de détente doivent être d’ailleurs beaucoup conseillés aux écoles. Car, les apprenants en ont fortement besoin. Cela leur permet de se refaire pour mieux réfléchir et donner de bons rendements. Mais si une fête doit devenir un moyen de commerce pour les responsables d’écoles, alors elle n’a plus son sens. Et c’est ce qui est surtout remarqué en décembre au Bénin.
Les promoteurs d’écoles se font de l’argent dans le dos des parents sous-prétexte que leur enfant doit participer à la fête de Noël que l’établissement organise avant l’entrée en congés des apprenants. Pour gruger les parents, les promoteurs mettent malicieusement la fête devant. Dans certaines écoles, les enfants sont même renvoyés des classes pour aller chercher auprès de leurs parents les frais de participation. C’est un moyen que les responsables d’écoles utilisent pour amener les écoliers à mettre la pression sur les parents. Ce qui est étonnant et écœurant d’ailleurs, le montant exigé dépasse ce qui est inscrit dans l’agenda de la fête.
Mieux, en dehors des frais de participation, certains promoteurs d’écoles exigent des parents, le paiement des frais de prise de vue avant que les enfants posent avec leur cadeau avec le Père Noël. Ces frais ne sont pas comptabilisés dans les frais de participation pour la fête. Pour l’emballage des cadeaux, il est même exigé des parents qu’il est uniquement fait dans l’école sinon les cadeaux emballés en dehors de l’établissement ne sont pas acceptés. Pour contraindre les parents qui tentent de les contourner à payer, les organisateurs regroupent les cadeaux sur lesquels le nom de l’apprenant est scotché la veille et appelé le jour de la fête pour poser avec le Père Noël. Puis après, c’est un plat jetable de riz au poisson, accompagné d’une cannette de sucrerie et l’objectif est atteint.
Ce sont des comportements à ne pas tolérer par ces temps qui courent. Le ministre de l’enseignement primaire est interpellé afin que les promoteurs d’écoles qui prennent des frais exorbitants auprès des parents d’apprenants, sous-prétexte que les enfants doivent participer à la Noël anticipée puissent répondre de leurs actes.
E.Y