Ce que vous ne saviez peut-être pas : voici l’histoire de Marien Ngouabi, un chef d’État qui a mené lui-même la contre-offensive contre les putschistes

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Nous étions dans les années 72

De 1958 à 1960, le jeune Sergent Marien Ngouabi a fait partie du deuxième bataillon des tirailleurs du Cameroun. Affecté dans une patrouille opérant en pays Bamiléké, il a participé à la guerre coloniale que l’armée française livrait aux nationalistes camerounais. Il en sortira totalement changé et profondément bouleversé par l’atrocité des sévices infligés aux nationalistes qui se battaient pour l’unité et l’indépendance de leur pays.


Il relatait ainsi son séjour au Cameroun : « J’ai été confronté aux massacres, de villages entiers brulés avec tous les habitants sans distinction aucune, des femmes froidement éventrées, des fuites éperdues à travers la forêt et les montagnes, de la désolation sur l’ensemble des Régions Bassa et Bamiléké ». C’est dans ce contexte que se consolident ses idées pour l’émancipation des peuples africains. Le 31 août 1968, Marien Ngouabi devient Président du Congo, à l’âge de 30 ans. Il occupera ce poste jusqu’à son assassinat.

Marien Ngouabi est surnommé « l’immortel » pour avoir surmonté moult tentatives de Coups d’Etat et d’assassinats. Notamment un peu plus de onze tentatives de putsch en l’espace de trois ans dont le fameux putsch du M-22 qu’il convient de raconter ici. Mardi 22 février 1972, Brazzaville est le théâtre d’une mutinerie de quelques éléments du bataillon d’infanterie et du groupement aéroporté suivi d’une tentative de putsch. .Cette opération est fomentée par Ange Diawara qui est à la tête d’un putsch baptisé M-22 ce qui signifie « mouvement du 22 février ». L’immortel Marien Ngouabi est à ce moment-là en voyage de travail à Pointe noire et a emmené avec lui le capitaine Dénis Sassou Nguesso. Informé de la tentative de Coup d’Etat qui est en cours, Marien Ngouabi reprend l’avion et atterrit non loin de Brazzaville afin de participer à la contre-offensive. Il prend les armes et décide lui-même d’aller mettre en déroute les putschistes.

Marien Ngouabi était prêt au sacrifice suprême pour sa patrie.
Quelques jours avant son assassinat, il prononce à la place de l’hôtel de ville de Brazzaville un discours prémonitoire annonçant sa mort dans lequel il déclare : « Lorsque ton pays est sale et manque de paix durable, tu ne peux lui rendre sa propreté et son unité qu’en le lavant avec ton sang »
Le 18 mars 1977, un commando armé une fait irruption dans l’enceinte de sa résidence et l’assassine.

.L’homme de son vivant évoquait son séjour au Cameroun comme étant la plus grande période de sa vie.

L’oubli est la ruse du diable!

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