Soutenance de thèse à l’Université d’Abomey-Calavi : Edna Hounsa met en lumière les vertus des plantes médicinales dans le traitement des maladies diarrhéiques au Bénin
Valoriser les plantes médicinales dans la prise en charge des maladies diarrhéiques au Bénin. C’est l’objectif principal poursuivi par Edna Edith Emérite Hounsa à travers sa thèse qui a eu pour thème : « Evaluation des propriétés antibactériennes, antidiarrhéiques et toxicologiques de dix plantes utilisées dans le traitement traditionnel de la diarrhée au Bénin ». Elle l’a soutenu avec brio ce 31 octobre 2023 et intègre ainsi le cercle restreint des Docteurs de l’école doctorale des sciences de la vie et de la terre de l’Université d’Abomey-Calavi.
Durant plus de trois (03) ans en effet, l’impétrante originaire des Aguégués dans le département de l’Ouémé a mené des recherches entre le Bénin, le Togo et l’Espagne qui lui ont permis d’une part de mener une enquête ethnopharmacologique afin de collecter des informations ethno-médicinales chez les herboristes de marché et tradithérapeutes sur les plantes à propriété antidiarrhéique utilisées dans la médecine traditionnelle béninoise. Et d’autre part de se pencher sur les activités antibactérienne et antidiarrhéique des extraits de dix plantes médicinales les plus citées par les enquêtés. Les tests antibactériens réalisés sur les extraits ont confirmé l’utilisation des 10 plantes sélectionnées après l’enquête ethnopharmacologiques dans le traitement de la diarrhée au Bénin.
Par ailleurs, les tests toxicologiques menés avec des extraits de plante ont montré une absence de toxicité larvaire, de foetotoxicité à travers des taux variés. « Au terme de nos travaux, nous avons remarqué que certaines plantes, à des durées longues de traitement peuvent induire des risques de toxicité et si la dose aussi est élevée. Ce qu’on propose, c’est que la dose soit contrôlée, surtout pour les tradithérapeutes. Et que l’utilisation de ces plantes médicinales soit vraiment contrôlée. Parce-que, tout ceci induit l’émergence, la résistance antimicrobienne, c’est qu’il y a des maladies qui sont dues à des bactéries », a expliqué Docteur Edna Edith Emérite Hounsa.
Après sa brillante présentation, le jury international après en avoir délivré a jugé l’impétrante digne d’être élevée au grade de Docteur en microbiologie de l’école doctorale des sciences de la vie et de la terre de l’Université d’Abomey-Calavi ; avec la mention très honorable et félicitations. Et ceci sous les acclamations des parents et amis venus nombreux.
Le jury était constitué pour la circonstance de : Prof Farid Baba-Moussa (Président), Dr Phillipe Sessou (Rapporteur), Dr Elisée Kporou (Rapporteur), Dr Isidore Bonkoungou (Rapporteur), Prof Aboudoulatif Diallo (Examinateur), Prof Guy Alain Alitonou (Examinateur) et Honoré Bankolé (Directeur). Ces derniers ont trouvé le travail de l’étudiante original. Il a tout son sens et qui répond à un problème de santé publique en apportant des solutions précises. « Il faut ajouter qu’à la fin de nos travaux, nous avons proposé un prototype de photo-médicaments. Et dans nos perspectives, nous prévoyons d’en formuler encore plus, mais qui soit vraiment stable pour la population et qui sera moins cher par rapport aux médicaments modernes », conclu Dr Hounsa qui précisons-le, est affiliée à l’unité de recherche de microbiologie appliquée et pharmacologie des substances naturelles de l’Ecole Polytechnique de l’Université d’Abomey-Calavi.
L.T.