« À l’heure actuelle, ma femme est mariée au prince Abua Obi, un jeune ouvrier de notre église où nous étions tous les deux bergers », lire la déclaration du pasteur demandant la garde de ses enfants
Le diable a décidé de tenter la foi d’un homme de Dieu en le confrontant à une situation terrible. Le pasteur Théophilus Ayodeji Obayan, fondateur du “Ministère de prières pour les solutions prophétiques divines” traverse un sale temps. Un de ces fidèles lui a arraché sa femme la prophétesse Chibuzor Lilian Obayan et serait même sur le point de lui arracher son église et ses enfants. Le pasteur accuse sa femme d’infidélité auprès du tribunal coutumier de catégorie “A” et demande l’annulation de leur mariage vieux de 23 ans puis la garde des quatre enfants qu’ils ont eu ensemble.
Au tribunal il déclare : « Ma femme et moi avons un ministère à Lagos avec une grande congrégation. Mais à l’heure actuelle, elle est mariée au prince Abua Obi, un jeune ouvrier de notre église où nous étions tous les deux bergers.
« Monseigneur, le prince Abua Obi est légalement marié et a des enfants. Lui et sa femme travaillent tous deux dans notre ministère.
«Le couple nous vénérait, à tel point qu’ils appelaient ma femme et moi, papa et maman.
«Mais à ma grande surprise, ma femme a commencé une liaison illicite avec cet homme et elle est maintenant mariée avec lui. Elle a réenregistré l’Église en 2019 et a même changé le nom de famille de mes enfants en Obi.
«Ma femme a décidé de changer le nom de l’église que nous avons co-fondée, passant du ministère des prières des solutions prophétiques divines au ministère du réveil de la paix de Jérusalem, au même endroit.
« J’ai couru vers Dieu et le tribunal pour demander justice sur cette affaire. Laissez-la me quitter, mais elle ne doit pas me retirer mes enfants.
S’exprimant par le biais de son avocat, B. Odudu, l’épouse en question a rappelé au tribunal que « les six témoins qui ont déposé pour elle ont corroboré leurs témoignages selon lesquels il n’y avait pas de mariage entre le requérant et le défendeur», rapporte “Blueprint”. Selon les déclarations de l’accusée, le pasteur ne possédait pas les cinq éléments du mariage coutumier en terre Ibo. D’où il n’y a jamais eu mariage entre elle et le plaignant.
« En pays Ibo, la coutume veut que si la dot n’a pas été payée dans une relation, ils ne considèrent pas l’homme comme le mari et le père de ses enfants ». Difficile donc pour le pasteur d’obtenir gain de cause puisque « le traité, le concept d’accord parental, la remise de la mariée et le paiement de la dot ne faisaient pas partie de la relation ».
Le magistrat président, Segun Stephen Rotiba, en charge du dossier a ajourné l’affaire dont le verdict devrait être connu en principe le 10 octobre dernier. Nous y reviendrons.