Niger : les putschistes accusent le chef de l’ONU d’avoir fait “obstacle” à la participation de leur représentant à l’Assemblée générale des Nations unies.
Ils dénoncent les “agissements perfides” du SG Antonio Guterres
Les Putschistes du Niger sont très remontés contre le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres. Ils accusent ce dernier d’avoir fait “obstacle” à la participation de leur représentant à l’Assemblée générale des Nations unies le jeudi 21 septembre 2023. Ils l’ont fait savoir le vendredi 22 septembre 2023 à travers une déclaration lue à la télévision nationale. “Le conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, auteurs du coup d’Etat) et le gouvernement de la république du Niger prennent à témoin la communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui sont de sorte à saper tout effort de sortie de crise dans notre pays”, indique le communiqué.
Le CNSP dénonce les “agissements perfides” du secrétaire générale de l’ONU. Lors de cet événement, le régime militaire au pouvoir depuis le 26 juillet avait envoyé Bakary Yaou Sangaré, le nouveau chef de la diplomatie nigérienne. Mais la junte accuse Antonio Guterres d’avoir “accédé à la demande fantaisiste de l’ex-ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou” laissant de côté son représentant. Selon une source diplomatique , l’ONU a en effet reçu deux demandes différentes pour s’exprimer à l’Assemblée générale, l’une pour Bakary Yaou Sangaré et l’autre venant du gouvernement renversé. “M. Guterres a non seulement refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués du Niger mais a surtout accédé à la demande fantaisiste de l’ex-ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies”, dénonce la junte nigérienne. Selon Stéphane Dujarric, porte-parole d’Antonio Guterres “En cas de lettres de créances concurrentes de la part d’un Etat membre, le secrétaire général transmet la question à la commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale qui délibère sur la question. Le secrétaire général ne décide pas”. Le Niger, pour sa part, “récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de M. Guterres dans les affaires intérieures d’un Etat souverain” insiste le communiqué.
E. Winner