Push au Niger : “le coup d’État de trop” selon Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cedeao
“il était temps de mettre fin à la contagion”
La communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) envisage l’option militaire pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger. Et ce suite au coup d’État orchestré par les éléments garde présidentielle le mercredi 26 juillet 2023 qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. À en croire Omar Alieu Touray président de la commission de l’organisation sous-régionale, les chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao ont envisagé le recours à l’usage de force pour réintégrer Mohamed Bazoum dans ses fonctions parce qu’il s’agissait d’un coup de trop et ont décidé de mettre un terme à la contagion.”L’évolution actuelle au Niger s’ajoute à la liste des tentatives de coups d’État dans la région. Vous pouvez donc comprendre pourquoi les chefs d’État et de gouvernement ont décidé qu’il s’agissait d’un coup de trop et ont décidé qu’il était temps de mettre fin à la contagion” a t-il fait savoir. Pour Omar Alieu Touray, la décision des membres de la CEDEAO d’activer la clause prévoyant l’usage légitime de la force au Niger “n’a été prise qu’après avoir pris en compte le fait que le dialogue politique à lui seul n’a malheureusement pas réussi à dissuader les putschistes dans la région” a martelé le président de la commission de la Cedeao. Cette position dure est due aux précédents du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, selon Omar Alieu Touray. Il précise par ailleurs que la CEDEAO n’a pas déclaré la guerre au Niger.
Gabin TOVONON