Célébration du 10 octobre à Suriname : le Festival Africa Vodoun Usa sera à l’honneur en marge de la fête des noires marrons

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Le 10 octobre est une date mémorable dans l’histoire du Suriname. Elle marque la célébration de la fête des noirs marrons du Suriname. Le « Maroon Day » commémore le jour, du 10 octobre 1760 où la tribu des Ndyuka signa avec les Néerlandais un traité définissant les territoires et les droits des « marrons ». En marge de la célébration de cette fête identitaire à Paramaribo, le 10 octobre 2023, la ville accueille ce même jour le festival Africa Vodoun Usa dont le promoteur est Dr Dénis Assongba Dit Dah Tovomandjehoungni. L’organisation de ce festival sera entièrement prise en charge par les autorités du Suriname. C’est ce qui ressort des visites d’amitié et de courtoisie effectuées par l’ambassadeur de la paix Denis Assongba à Suriname il y a quelques mois. Visites au cours desquelles il a eu un tête-à-tête avec le vice-président Ronnie Bruwswijk dans un premier temps, et le président Chan Santokhi tout récemment. Grâce à son lobbying, Denis Assongba a pu donc négocier l’organisation au Suriname de son Festival Africa vodoun ainsi que bien d’autres partenariats profitables pour le Bénin.

Que retenir du 10 octobre marquant la fête des noirs marrons du Suriname

Au Surinam, c’est Maroon Day. Depuis 2011, le jour est férié mais la fête qui célèbre les Marrons est bien plus ancienne. Le terme « marron » lui-même dérive de l’espagnol latino-américain « cimarrón », qui signifie « fugitif, fugueur, sauvage ». C’est ainsi que l’on appelait les esclaves en fuite. En Guyane néerlandaise, ils étaient particulièrement nombreux et se sont regroupés en différentes tribus. Le Maroon Day commémore le jour, le 10 octobre 1760 où la tribu des Ndyuka signa avec les Néerlandais un traité définissant les territoires et les droits des « marrons ». Le traité a été conçu par un ancien esclave jamaïcain qui avait appris à lire et à écrire et connaissait le traité jamaïcain. S’en est suivi, un autre traité avec les Marrons de Saamaka en 1762 et d’un autre avec ceux de Matawai en 1767. Les Marrons du Surinam ont ainsi été parmi les premiers peuples de cet hémisphère à obtenir leur indépendance, plus d’un siècle avant l’abolition de l’esclavage au Surinam (en 1863). Ils sont devenus l’un des groupes de descendants d’esclaves en fuite les plus importants et les plus concentrés au monde. Leurs descendants représentent plus de 20% de la population du Suriname. Ils sont néanmoins victimes d’un mépris séculaire de la part des autres habitants du pays. En 1986, suite à un différend avec son garde du corps marron, le dictateur Bouterse a lancé une véritable guerre contre les villages marrons de l’intérieur du pays. Des dizaines de morts ont été à déplorer.

La Journée du Marron est principalement organisée dans les villages de l’intérieur et à Paramaribo dans des endroits tels que le Palmentuin, par les descendants des Marrons – les Loweman – qui sont vêtus de pangi colorés pour la liberté avec tout le monde au Suriname.

Cependant, malgré des décisions de justice, il n’y a toujours aucune reconnaissance légale des droits fonciers des peuples autochtones et des Marrons au Suriname. Lesquels vivent toujours dans une certaine marginalité dans ce pays multiculturel.

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