Une expropriation visant un terrain de 64 hectares déclaré d’utilité publique est annoncée dans la commune de Sèmè-Podji. Il s’agit d’un domaine situé à l’est de la station de traitement des boues de vidange (STBV) dans le secteur de Sèmè-Okoun, près du grand carrefour.
Les résidents, alarmés par des marquages rouges contre leurs murs, ont exprimé leurs craintes sur les réseaux sociaux. Ces marquages indiquent clairement une zone à raser, avec des instructions telles que “À casser sur 500 mètres en profondeur”. Selon Banouto une centaine d’immeubles situés dans la zone seront détruits, suscitant une grande anxiété au sein des habitants. Selon les autorités municipales écoutées par Banouto, la décision de démolition ne provient pas d’elles, mais du ministère du Cadre de vie. Léopold Babadjihou, directeur des affaires domaniales, a précisé que la mairie avait simplement été chargée d’informer les habitants de la décision gouvernementale. Ce dernier a insisté sur le fait que la zone ne devrait pas être habitée et qu’elle devrait rester boisée pour atténuer les nuisances de la STBV.
Les résidents, selon Babadjihou, auraient contribué à leur propre situation en déposant des plaintes concernant les nuisances de la station. Ce qui a conduit à la réaction du ministère. Un délai de six mois a été accordé aux occupants pour libérer les lieux. Si cette expropriation est mise en œuvre, de nombreuses familles pourraient se retrouver sans logement.
