Drame : un policier interpellé après avoir mortellement tabassé un adolescent de 14 ans.

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Une onde de choc secoue la commune de Yopougon, à Abidjan, suite au décès tragique d’un adolescent de 14 ans, survenu le lundi 16 juin 2025 dans le quartier Azito. Selon les premiers éléments d’enquête, l’enfant aurait été violemment battu à mort par un policier, suscitant indignation et appels à la justice dans tout le pays.

Le jeune M’Boua Christ Kevin, élève en classe de 6e, jouait avec d’autres enfants dans son quartier lorsqu’un homme, identifié comme étant un fonctionnaire de police résidant dans la même cour, est sorti de chez lui, visiblement agacé par le bruit. D’après plusieurs témoins, le policier, matraque en main, s’est dirigé vers le groupe d’enfants et a commencé à les frapper sans ménagement. C’est sur le jeune Kevin que l’homme se serait acharné de manière particulièrement violente.

Selon les témoignages recueillis sur place, l’adolescent a perdu connaissance sous les coups, avant de s’effondrer sur le sol, inerte. Le policier aurait alors transporté l’enfant dans un centre de santé du quartier, où le décès a été constaté aux environs de 19h36. Une égratignure sur le visage de la victime a été signalée comme trace visible des violences subies.

Informées de la situation, les autorités ont rapidement réagi. Le policier mis en cause a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de police de Yopougon Azito. Une enquête a été immédiatement ouverte par la Direction de la Police Criminelle, appuyée par la police scientifique, afin d’élucider les circonstances exactes du drame.

Selon les premières constatations, les blessures infligées à l’adolescent semblent avoir été la cause directe de sa mort, bien que les résultats définitifs de l’autopsie soient attendus pour confirmer ce diagnostic.

Réactions officielles et indignation populaire

La mort de M’Boua Christ Kevin a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans la presse locale. De nombreux internautes dénoncent une violence policière gratuite, particulièrement choqués que l’auteur présumé de cet acte soit censé protéger les citoyens.

La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa consternation face au drame. Dans un communiqué publié mardi, elle a indiqué que “toute la lumière sera faite sur cette affaire”, tout en assurant que la justice suivra son cours. Le gouvernement ivoirien, à travers le ministère de l’Intérieur, a également promis des sanctions exemplaires en cas de confirmation de la responsabilité du policier.

Une communauté en deuil

Le quartier Azito est en état de choc. Les proches du jeune Kevin, inconsolables, exigent que justice soit faite. “Kevin était un enfant sans histoires, respectueux et toujours souriant. Ce qui s’est passé est inacceptable”, confie un voisin de la famille, encore bouleversé.

La société civile et plusieurs ONG de défense des droits de l’homme appellent les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle au sein des forces de l’ordre, pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Une enquête toujours en cours

En attendant les conclusions officielles, le policier reste en détention. Le parquet d’Abidjan devrait se prononcer dans les prochains jours, tandis que la dépouille du jeune Kevin a été transférée à la morgue pour autopsie.

Ce tragique incident soulève une fois de plus la question de la formation des agents des forces de l’ordre, mais surtout de la responsabilité morale et pénale des détenteurs de l’autorité publique face à des citoyens, en particulier des enfants.

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