Regard éclairé sur les défis énergétiques et environnementaux : Échos Énergies Renouvelables engage la réflexion à l’orée des 65 ans du Bénin

En prélude au 65e anniversaire de l’indépendance du Bénin, l’hôtel Azalaï de Cotonou a abrité ce mercredi 30 juillet 2025 une causerie-débat d’envergure sur les questions d’énergie et d’environnement. Organisée par l’organe de presse Échos Énergie Renouvelable, cette première édition a réuni experts, autorités, entreprises et citoyens autour de deux panels porteurs de solutions pour un développement plus responsable et inclusif.

Dans son mot de bienvenue, Gildas Doboli-Glo, DG DSG et promoteur d’Échos Énergie Renouvelable, a planté le décor : « Nous voulons aller au-delà de l’information classique. Nous voulons rapprocher les politiques énergétiques et environnementales du citoyen, rendre les réformes compréhensibles, et faciliter le dialogue entre les décideurs, les acteurs économiques et le public. » L’objectif à l’en croire est de mettre en lumière les avancées, identifier les défis, et réfléchir ensemble aux solutions durables pour le Bénin.

Panel sur l’Énergie

Thème : “État de l’énergie au Bénin : quels bilans et quelles perspectives ?”

Le premier panel, consacré à l’énergie, a permis de dresser un bilan clair et sans détour de la situation énergétique du Bénin, 65 ans après son indépendance. Il a été animé par un quatuor de professionnels engagés. Il s’agit de : Gwladys Alahassa, Directrice de Qotto ; Gabriel Kona, Président de l’Association Béninoise Eau et Énergie (ABEE) ; Pr Basile Kounouewa, enseignant-chercheur spécialiste des énergies renouvelables et du climat puis, le Dr Faustin Dahito, expert en stratégie industrielle et PDG de Enerdas Group.

Tous ont mis en avant les progrès réalisés ces dix dernières années, notamment l’augmentation de la production nationale d’énergie, l’amélioration de l’accès à l’électricité dans plusieurs zones rurales, et l’ouverture du secteur à l’investissement privé grâce au nouveau Code de l’électricité. Les réformes comme la PONAME et la PONADER, adoptées et actualisées récemment, témoignent de l’ambition du Bénin de réussir sa transition énergétique d’ici à 2030. Le pays vise l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030, contre 42,9 % en 2024. Environ 2000 nouveaux ménages sont en cours de raccordement.

Mais les défis restent importants : la répartition inégale de l’électricité entre les zones urbaines et rurales ; la dépendance persistante à l’importation de l’énergie ; le manque de financement adapté pour les petites entreprises locales du secteur ; etc.

Les panélistes ont tous souligné la nécessité de mettre en place des fonds souverains nationaux, en marge des normes bancaires classiques, pour soutenir les investissements dans l’énergie renouvelable, notamment solaire, hydraulique ou encore l’hydrogène vert.

Enfin, un appel fort a été lancé pour renforcer la formation dans les lycées techniques, universités et centres de métiers, afin d’avoir plus de jeunes professionnels compétents dans ce secteur porteur.

Panel sur l’Environnement

Thème : “Bénin vert : climat, biodiversité et économie circulaire, engagement renouvelé pour un avenir durable”

Le deuxième panel a mis le doigt sur une autre urgence : la protection de l’environnement au Bénin, un enjeu vital pour le présent et le futur. Quatre spécialistes ont partagé leur expertise : Clément Koutchadé, ancien DG de l’ONAB et conseiller technique à l’environnement auprès de l’Assemblée nationale ; Dr Hervé Bokossa, enseignant-chercheur au CiFRED, maître de conférences en sciences de l’environnement ; Dr Innocent Ahamidé, botaniste-écologue à l’ONG SOS Biodiversity et Noumagnan Bernice Aldina, ingénieure agronome forestière et membre de l’ONG Save Our Planet.

Ils ont rappelé que la biodiversité béninoise est confrontée à la déforestation, l’urbanisation rapide, le braconnage et les changements climatiques. Inondations, sécheresses, érosion côtière : les effets sont déjà visibles et pèsent lourd sur l’économie et la qualité de vie des populations.

Les panélistes ont insisté sur : le rôle crucial des communautés locales dans la gestion durable des ressources naturelles ; la nécessité d’une éducation environnementale renforcée, dès le bas âge ; l’importance de sensibiliser à la consommation responsable et à la gestion des déchets ; l’opportunité de bâtir une économie circulaire, où les déchets deviennent des ressources utiles.

Ils ont aussi salué les efforts de certaines ONG et initiatives locales, mais appellent à une plus grande implication des collectivités, du secteur privé et de l’État dans cette dynamique.

Cette causerie-débat a permis de créer un espace de dialogue concret, où les citoyens ont pu poser leurs questions, exprimer leurs attentes, et entendre des réponses simples sur des sujets souvent perçus comme techniques.

Échos Énergie Renouvelable, par cette initiative, montre qu’il est possible de parler d’énergie et d’environnement autrement, avec des mots simples, des exemples concrets, et une volonté réelle de faire bouger les choses. Le rendez-vous est pris pour les prochaines éditions.

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