« Il n’y a plus d’intouchables dans la République » : Mario Metonou salue les avancées de la justice béninoise
Mario Metonou, procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), s’est exprimé sur les avancées de la justice béninoise. Selon lui, il n’est plus question d’impunité ni d’inégalité devant la loi.
La justice au Bénin fait l’objet d’un toilettage constant. Aujourd’hui, elle s’érige contre la corruption et l’iniquité. C’est ce qu’il faut retenir des propos de Mario Metonou, lors d’un entretien accordé à Peace FM.
Le magistrat déclare :
« L’évolution majeure et ce que je trouve de particulièrement positif ces dernières années, c’est qu’il n’y a plus d’intouchables dans la République. Tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité. Que vous soyez riches ou pauvres, puissants ou faibles, si vous vous retrouvez en travers de la loi, vous risquez d’être poursuivi, d’être condamné et de payer. »
Longtemps qualifiée d’inefficace et de partisane, la justice béninoise affiche des progrès notables. Elle tente de regagner la confiance de la population, des avancées mesurées par des indicateurs objectifs : évolution des indices de perception de la corruption, efficacité de la justice, recul de la corruption au sein même des forces de sécurité.
Mario Metonou évoque également la dissuasion que la justice exerce désormais sur ceux qui tentent de contourner les règles, notamment lors de l’attribution des marchés publics :
« Il y a quand même une petite voix au fond d’eux qui leur dit : attention, vous risquez de vous retrouver devant les forces chargées de la lutte contre la corruption et le terrorisme. Vous risquez gros. »
Selon le procureur spécial, il appartient aux citoyens et aux observateurs d’apprécier ces évolutions, même si les faits, selon lui, parlent d’eux-mêmes.
Pour rappel, Mario Metonou a été nommé procureur spécial à la CRIET le 6 janvier 2021, en conseil des ministres. Il était auparavant procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Gilbert Djossou
