« Je m’appelle Jeannette. Je suis en relation avec un étudiant qui est parti au Canada il y a bientôt trois ans pour poursuivre ses études. Depuis son départ, ma vie ici n’a pas été facile. Toutes mes recherches de travail ont échoué. Pourtant, je suis restée fidèle. J’ai repoussé tous les hommes qui m’approchaient. Je me disais : “Un jour, ça ira mieux, je tiendrai le coup.”
Puis, un jour, j’ai rencontré Josué, un homme d’une cinquantaine d’années, célibataire sans enfant. Il m’a tout de suite dit qu’il était tombé sous mon charme. J’ai refusé ses avances parce que je ne voulais pas tromper mon étudiant là-bas, même si ce dernier, malgré nos échanges réguliers, ne m’envoie rien, même pas un petit soutien de temps en temps.
Mais Josué ne s’est pas découragé. Il a tout fait pour me venir en aide. Grâce à lui, j’ai trouvé un emploi dans l’entreprise d’un de ses proches. J’ai recommencé à sourire. Avec mon salaire de 100 000 francs, j’ai pu louer une chambre, payer mon loyer sans retard. En plus de cela, Josué m’aidait avec des allocations, il m’offrait des cadeaux. Il espérait qu’avec le temps, j’accepterais ses sentiments.
Mais j’ai toujours refusé. Par respect pour mes principes, par fidélité à mon étudiant. Josué s’est même agenouillé devant moi, mais je ne pouvais pas. Après plus de six mois d’efforts, il a baissé les bras. Il est allé voir son ami, mon patron, et lui a dit qu’il n’en pouvait plus. C’est ainsi qu’on m’a limogée. Mon “patron” m’a appris que pendant ces six mois, c’est Josué qui payait mon salaire en cachette. L’entreprise n’avait même pas besoin d’un nouvel employé…
Aujourd’hui, je suis perdue. Mon cœur est brisé. Dois-je poursuivre l’entreprise en justice pour exiger mes droits ? Est-ce que j’ai tort d’avoir tenu à mes valeurs ? Dois-je abandonner mon étudiant pour cet homme qui se dit prêt à tout pour moi ? Je ne sais plus quoi penser… Aidez-moi, je vous en prie… »
