Les autorités tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence de l’épidémie dans plusieurs États du pays
Les autorités sanitaires nigérianes tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence de la fièvre de Lassa qui, depuis le début de l’année, a déjà coûté la vie à 127 personnes.
Le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) rapporte que sur un total de 4 025 cas suspects enregistrés, 674 ont été confirmés. La maladie virale, connue pour ses manifestations hémorragiques, sévit actuellement dans 18 des 36 États du pays. Les États d’Ondo, Edo (au sud) et Bauchi (au nord) concentrent plus de 70 % des cas confirmés.
Le taux de létalité est estimé à 18,8 %, une légère hausse par rapport à la même période en 2024 où il s’élevait à 18,5 %. Les jeunes adultes, particulièrement les personnes âgées de 21 à 30 ans, constituent la tranche d’âge la plus touchée, avec un âge médian de 30 ans. Les hommes sont davantage affectés que les femmes, avec un ratio de 10 pour 8.
Le NCDC souligne plusieurs obstacles majeurs à la lutte contre la propagation du virus : une fréquentation insuffisante des centres de santé, le coût élevé des soins dans certaines régions, et un manque de sensibilisation au sein des communautés à risque.
Pour faire face à la situation, les autorités ont mis en place un mécanisme de réponse multisectoriel afin de mieux coordonner les efforts au niveau national.
En 2024, le pays avait déjà enregistré 214 décès dus à cette fièvre virale endémique.
