Lagos : plus de 600 milliards de Nairas dépensés en services sexuels en 2024 (une industrie florissante)

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Une enquête récente menée par l’investisseur et banquier d’affaires Kayode MO révèle l’ampleur économique du travail sexuel dans l’État de Lagos. Selon cette étude, environ 661 milliards de nairas ont été dépensés en 2024 pour des services sexuels et des dépenses connexes, soulignant l’impact financier et social de cette industrie dans la plus grande ville du Nigeria.

Une manne financière considérable

Sur ce montant colossal, 329 milliards de nairas ont été directement versés aux travailleuses du sexe, tandis que 332 milliards de nairas ont servi à financer des dépenses associées, telles que le divertissement, les cadeaux et autres frais annexes.

Le coût moyen d’une prestation sexuelle transactionnelle s’élevait à 36 750 nairas, avec un tarif minimum de 20 000 nairas. Cependant, dans les quartiers huppés comme Ikoyi, Victoria Island et Lekki, les tarifs pouvaient atteindre 100 000 nairas. D’autres zones, telles que Surulere, Kosofe et Oshodi-Isolo, suivaient de près avec des prix légèrement inférieurs.

Comment ces revenus sont-ils dépensés ?

L’étude détaille également la manière dont les travailleuses du sexe réinvestissent leurs gains dans l’économie locale :

  • 93 milliards de nairas pour les soins de beauté et cosmétiques
  • 62,5 milliards de nairas pour le soutien familial
  • 62,5 milliards de nairas pour des dépenses personnelles incluant loyers, vêtements et équipements de bien-être
  • 46 milliards de nairas investis dans des activités lucratives telles que le trading et les cryptomonnaies
  • 30 milliards de nairas alloués à la santé et à l’éducation

Un impact économique qui dépasse le cadre du travail sexuel

Les dépenses indirectes liées à cette industrie ne sont pas en reste. Une somme de 332 milliards de nairas a été dépensée pour des frais connexes :

  • 150,6 milliards de nairas en divertissements, repas et hébergements
  • Une part importante consacrée aux cadeaux, allant des biens courants aux articles de luxe
  • 33,4 milliards de nairas pour l’achat de stimulants sexuels et autres accessoires

Avec 3,1 millions d’hommes sexuellement actifs recensés dans l’État de Lagos, dont 1,86 million ayant recours à des services transactionnels, cette étude met en évidence une réalité souvent ignorée : le travail sexuel est un moteur économique influençant plusieurs secteurs, notamment l’immobilier, la mode et le commerce de luxe.

Si cette enquête ouvre le débat sur les dimensions éthiques et légales de cette industrie, elle souligne aussi l’importance de considérer cette activité sous l’angle de son poids économique, dans un Lagos où les inégalités sociales et les opportunités de revenus sont profondément contrastées. [Rejoignez plus de 20.000 abonnés sur notre chaîne WhatsApp pour ne rien manquer de l’actualité béninoise ! Cliquez ici pour vous abonner.

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