Un projet novateur pour réguler la circulation
Une gestion dynamique du trafic grâce aux objets connectés
Le gouvernement béninois amorce une transformation majeure dans la gestion du trafic routier en intégrant des technologies intelligentes pour fluidifier la circulation et optimiser l’entretien des infrastructures. Ce projet ambitieux, dévoilé par Ranti Akindès, directeur général de la Société des Infrastructures Routières et d’Aménagement du Territoire (SIRAT), marque une avancée significative vers une mobilité plus moderne et efficace.
Dans une interview accordée à l’Agence Ecofin, Ranti Akindès a expliqué que le Bénin adoptera des objets connectés pour analyser en temps réel les flux de circulation et optimiser le fonctionnement des carrefours.
« À l’image des valves du cœur qui régulent le passage du sang, notre système nous permettra d’intervenir sur les carrefours en ajustant le passage des véhicules. Cela nous aidera à mieux répartir le trafic et à éviter les embouteillages », a-t-il déclaré.
Outre la gestion du trafic, le projet prévoit aussi une programmation anticipée des travaux d’entretien du réseau routier, un aspect crucial pour garantir la longévité des infrastructures et limiter les désagréments causés par des interventions tardives.
Un pas vers la “mobilité intelligente” en Afrique
Ce projet s’inscrit dans une démarche de mobilité intelligente, qui repose sur l’exploitation des nouvelles technologies : capteurs et caméras pour collecter des données en temps réel ; intelligence artificielle pour optimiser les itinéraires ; systèmes de communication entre véhicules et infrastructures pour améliorer la fluidité du trafic.
Des pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Égypte ont déjà initié de telles réformes avec des résultats encourageants. Cependant, la modernisation du parc automobile au Bénin sera un défi clé, car les véhicules connectés jouent un rôle central dans ces systèmes.
Une réponse aux défis du trafic urbain
Malgré des investissements massifs dans les infrastructures routières, les grandes villes béninoises, Cotonou, Abomey-Calavi et Porto-Novo continuent de faire face à des embouteillages chroniques. L’un des défis majeurs reste la prédominance des deux-roues, qui dominent les déplacements urbains et compliquent la gestion du trafic.
Avec cette initiative, le gouvernement espère : réduire les bouchons aux heures de pointe ; améliorer la sécurité routière ; optimiser l’utilisation du réseau routier ; rendre la mobilité plus fluide et durable.
Un tournant pour le développement des infrastructures routières
L’adoption de ces technologies marque un tournant dans l’organisation des transports au Bénin. En facilitant les déplacements des personnes et des biens, cette réforme contribuera à améliorer la qualité de vie des citoyens et à renforcer l’attractivité économique du pays. Reste à voir comment ces mesures seront concrètement mises en œuvre et adaptées aux réalités locales. [Rejoignez plus de 20.000 abonnés sur notre chaîne WhatsApp pour ne rien manquer de l’actualité béninoise ! Cliquez ici pour vous abonner.]
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